DE L’IMPORTANCE DU SUPPORT EN RÉNOVATION DE SOL
Avant de coller un nouveau revêtement carrelé, le support doit être identifié, reconnu et étudié afin de diagnostiquer ses éventuelles réparations ou sa dépose totale.
Il n’est pas question d’envisager de coller un revêtement carrelé en sols intérieurs sans avoir vérifié le support. Il faut s’assurer de sa planéité, de son état de surface, de son adhérence… Ce qui revient à se demander en priorité à quel support on a affaire ». Car tous les supports ne sont pas aptes à recevoir un revêtement carrelé, à l’instar des sols où un revêtement a déjà été collé sur le revêtement initial, ou des planchers rayonnants électriques (PRE), conformément au Cahier des prescriptions techniques d’exécution CPT sols P3 – Rénovation. Si certains supports peuvent être abordés plus facilement, « tel un ancien carrelage dont on aura vérifié s’il est cohésif, d’autres sont plus compliqués à travailler, comme les planchers bois qui ne sont admissibles que dans des locaux secs ou humides à usage privatif sans siphon de sol, précise l’entrepreneur. De même, face à un support qui présente trop de fissures filantes, je préfère proposer au maître d’ouvrage de remettre le support à neuf. Si on ne prend pas conscience de l’importance de la qualité du support sur lequel on va réaliser notre ouvrage, on se met en danger car, derrière, la garantie décennale court.
PAS DE RÉNOVATION SANS ÉTUDE PRÉALABLE
Résultat : « Quel que soit l’ancien support rencontré – carrelage, PVC, peinture de sol, sol en résine coulée, plancher bois ou ancien support mis à nu – réalisez toujours une étude préalable, qui de toute façon est obligatoire et incontournable en rénovation ». L’étude permettra ainsi de vérifier la planéité du support existant; de définir les zones de l’ancien sol à conserver, à déposer ou à ragréer; de repérer les fissures et joints de fractionnement à traiter; ou encore de déterminer la nature des chapes. Elle est de la responsabilité du maître d’œuvre ou de l’entreprise en son absence.
ATTENTION AUX TRÉS GRANDS FORMATS
D’où un autre point de vigilance à ne pas négliger en rénovation des sols intérieurs : « Tous les formats ne peuvent pas être collés sur un ancien support ». Si les règles de l’art ont intégré cette prédilection pour les grandes dimensions, « le CPT les limite au 60 x 60 cm et donne une taille maximale selon le type de carreaux et de support ». En effet, les carreaux céramiques et en pierre naturelle ne doivent pas excéder 3 600 cm2 sur la plupart des supports, sauf sur plancher à ossature bois, où ils sont limités à 1 200 cm2, ou sur chape asphalte, où ils n’excédent pas 2 200 cm2. Les carreaux qui présentent une absorption supérieure à 6 % ne doivent pas dépasser pour leur part 900 cm2. « En outre, si le client insiste pour poser des formats de 75 x 75 ou 80 x 80 cm, il faut impérativement refaire le support à neuf, conseille le carreleur, et en profiter pour préconiser une isolation thermique si c’est nécessaire et possible. De plus en plus de particuliers y sont sensibilisés : ils veulent aussi améliorer la performance énergétique de leur logement. » RGE oblige, les mentalités commencent à évoluer.